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Jean- Paul Sartre « Que vais-je faire de ce qu’on a fait de moi » Ce qu’on a fait de moi … Est-ce vraiment ce que je suis ? Est-ce que j’ose réellement incarner ce que je rêve secrètement ? Savez-vous qu’il est possible d’affirmer et d’assumer qui l’on est réellement ?

La première étape vers la connexion à soi est déjà de se reconnaître comme personne à part entière, comme quelqu’un d’unique. Même si cela apparaît comme une évidence, c’est loin d’être le cas dans la vie réelle…

L’être humain est avant tout un être de lien. Il a besoin de l’autre pour exister. Une des peurs les plus profonde ancrée en chacun de nous est de perdre le lien social à l’autre, la peur de se marginaliser. L’être humain se sécurise avec l’autre, avec le sentiment d’appartenance à un groupe, à une communauté ou à une famille. Il se nourrit du regard de l’autre et a besoin de se sentir validé dans ses choix et ses décisions. Il a besoin de se sentir inséré, intégré. L’être humain est donc très vite conditionné par des comportements et des attitudes sociales qui correspondent à ce qu’on attend de lui.

Qui peut aujourd’hui prétendre ne pas désirer parfois quelque chose car c’est un signe d’appartenance à une classe sociale ou à l’expression d’une certaine réussite. Cela peut être, par exemple, une voiture à la mode ou un voyage dans un lieu prisé…Si l’on s’interroge vraiment, il n’est pas évident que cela réponde réellement à nos besoins profonds mais cela satisfait, par contre, notre sentiment d’appartenance et cela nous sécurise.

La première étape pour revenir à soi est de sortir de ces formatages éducatifs et de ces conditionnements sociaux : S’autoriser à penser par soi-même, à avoir son propre discernement, à sortir de la pensée collective, à être en accord avec soi. C’est reconnaître nos besoins véritables en lâchant le regard et le jugement de l’autre. C’est oser se montrer sous son véritable jour, en s’assumant spontanément. C’est retrouver son libre arbitre, son propre esprit d’analyse et assumer ses opinions tout en respectant celles des autres. C’est être juste avec soi-même. C’est tourné son regard vers soi plutôt que vers l’autre.

C’est également s’autoriser à remettre en cause l’éducation que l’on a reçu. Un enfant avec une sensibilité exacerbée, attiré par l’art, l’esthétique, le beau, avec un imaginaire débordant, peut totalement renier ce potentiel car il vient d’une famille de chercheurs ou de scientifiques ayant un esprit extrêmement cartésien et rationnel. Cet enfant peut se sentir brimé de ne jamais avoir pu exprimer ce qu’il ressent profondément au fond de lui. Sortir du jeu, sortir de son personnage, c’est s’autoriser à faire vivre en lui ce qui lui semble juste au risque de décevoir… même ses parents. C’est exprimer qui il est intrinsèquement.

Nous sommes tous différents et c’est cette pluralité qui fait la beauté de l’humanité… Autorisons nous à être qui nous sommes… C’est un bon début vers la liberté…

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