On entend beaucoup parler de la notion de lâcher-prise qui est mal perçue car souvent incomprise.
Le lâcher-prise n’est pas l’oisiveté ou le désintéressement de tout. On entend souvent : « lâche prise, tu t’en fous » ce qui sous-entend : « arrête de te prendre la tête et pense à autre chose ».
Vous venez de vivre une déception amoureuse et vos amis, un peu dépourvus face à la situation vous proposent de lâcher prise, en d’autres termes de passer à autre chose, de renier vos émotions pour vous laisser un peu tranquille. Mais est-ce la solution ?
Fuir ses émotions sans s’y confronter ne risque-t-il pas vous amener à les revivre par la suite de façon exacerbées car rien n’aura été réglé ?
Le lâcher prise n’a rien avoir avec le déni de soi ou de ce qu’on vit.
Le lâcher prise est au contraire un moyen extrêmement puissant de se dépasser car c’est l’idée de poser des actes et des actions sans vouloir en contrôler le résultat. C’est agir en acceptant que ce qui adviendra ne dépend pas de nous.
Je suis dans le lâcher prise quand je monte un projet, que je fais de mon mieux, que j’y mets tout mon cœur et tout mon investissement mais que j’accepte de n’avoir aucun pouvoir sur les résultats escomptés. C’est accepter ce qui nous ait proposé. C’est lâcher le besoin de contrôle sur quelque chose qui ne dépend plus de nous.
C’est en cela que le lâcher prise est extrêmement libérateur et force d’action.
Lorsque l’on souhaite que tout se déroule comme on l’a prévu, lorsqu’on projette des peurs sur nos rêves, nos envies et nos agissements, on limite considérablement notre champ d’action.
On vit en permanence avec des « : oui, mais « ou des « et, si » …
Et c’est ainsi que la vie se déroule sans que nous expérimentions notre potentiel. Et n’oublions pas que nous avons tous un potentiel qui ne demande qu’à se révéler et à se réaliser.
Le lâcher prise est l’acceptation de ce qui est.
Le lâcher prise est résilience.
Le lâcher prise est adaptation.
Le lâcher prise, c’est se foutre la paix.
C’est penser, oser, agir sans aucune attente de ce qui va advenir….
Alors prêt à lâcher prise ?
Nathalie MOLENDI
