C’est quoi la bienveillance ?
Dans une société normée où l’image et l’apparence ont une place primordiale, qu’entendons-nous par la bienveillance ?
Est-ce une façon de répondre positivement à ce qu’on nous dit de penser ou de faire pour être une bonne personne ?
La bienveillance est-elle dictée par des lois ou des codes ?
Est-ce un concept régit par de bonnes manières ?
Peut-on être bienveillant sans reconnaître qui nous sommes vraiment ?
C’est çà dire des humains multifacettes emplis d’émotions positives mais aussi négatives. Ne vouloir reconnaître en nous que notre part positive, c’est renier ou fuir une partie de nous-même qui ne demande qu’à s’exprimer et donc de façon induite qui nous tourmente.
Reconnaître tout le panel des émotions en nous, c’est reconnaître notre entièreté. C’est faire la paix avec notre humanité et c’est delà uniquement que peut partir la véritable bienveillance :
Celle qui accepte toutes les parties de soi et qui est donc suffisamment tolérante pour accueillir toutes les facettes de l’autre.
Celle qui nous ramène à tout ce qu’il y a de plus petit dans cet immensément grand : notre condition humaine.
La bienveillance n’a rien de mental et de conceptuel. Elle est spontanée. Elle n’est régie par aucune loi. Elle s’exprime sans contrôle, sans arrière-pensée, sans avoir peur des conséquences. Elle ne se soucie pas du regard de l’autre, de savoir si notre action répond aux codes de la société et si elle sera accueillie positivement. Elle n’a pas besoin de se montrer, de s’afficher, de se crier. Elle n’a pas besoin de la validation de l’autre. Elle ne nourrit aucunement notre égo. Elle est pure et dénuée d’intérêt. Elle est…
Elle fait partie de nous et se trouve au plus profond de notre être, là où nos conditionnements sociaux n’ont pas de place. Elle est notre part divine.
La bienveillance ne s’apprend pas, ne s’éduque pas. Elle se vit, se ressent, vient du cœur, de notre générosité et de ce qui a de plus beau chez toute personne : son humanité !
Nathalie MOLENDI
