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Il règne dans l’esprit des gens une grande confusion sur le sens de la spiritualité.

La spiritualité n’est associée à aucune religion et à aucun dogme. C’est, tout d’abord, simplement la croyance que quelque chose de supérieur existe et que l’être humain a pour devoir de s’y connecter afin de trouver une harmonie et un équilibre dans son axe vertical entre ciel et terre.

Cependant, il me semble que la spiritualité a une dimension beaucoup plus profonde que cela.

Est-on spirituel quand on fait des soins énergétiques ou quand on se sent en connexion avec la nature ?

S’agit-il de faire du yoga, de la méditation et de manger sainement pour être spirituel ?

Beaucoup de personnes associent la spiritualité au fait d’être zen.

Etre zen, comme on l’entend dans notre culture, ne fait pas de nous un être spirituel. C’est malheureusement parfois plutôt une volonté de se déconnecter du monde matériel et de sa réalisation personnelle. Cela peut s’apparenter à un refus d’incarnation semblable à une fuite face aux difficultés de la vie et face à notre vulnérabilité. Cela peut signifier que nous n’avons pas encore trouvé les armes pour nous guérir, nous confronter au monde, aux autres et à nous-même.

Avoir des clés pour s’apaiser face à de grands moments de stress, pratiquer des activités telles que le yoga, le Qi gong, la méditation, faire des séances de soins énergétiques, prendre du temps pour soi sont d’excellents outils d’harmonisation et de rééquilibrage du corps qui nous amènent à nous sentir zen.

Mais être spirituel, c’est tendre non pas vers le zen mais vers une sérénité véritable.

La sérénité est en lien avec un calme intérieur, une posture que l’on sent quasiment inébranlable malgré les épreuves de la vie.

La véritable spiritualité :

C’est être confiant et serein.

C’est se guérir.

C’est quand on a pris le temps de descendre dans les profondeurs de son être. Que l’on a lâché le regard de l’autre pour se tourner vers soi.

Quand on est sorti des conditionnements éducatifs, sociaux et familiaux pour se rencontrer.

Quand on a accepté de tordre le cou à notre égo pour aller voir comme il nous fait accepter l’inacceptable. A quel point, cet égo nous éloigne de nous même et de nos besoins profonds de peur d’être moqué, rejeté…

C’est quand on accepte de regarder ce qui ne va pas chez nous. C’est prendre conscience que croire que les torts viennent des autres ou d’un évènement extérieur, est un obstacle à notre réalisation. C’est regarder toutes nos zones d’ombre sans jugement avec pour intention de s’en libérer.

C’est se guérir de notre histoire, de nos blessures, de nos émotions refoulées, de nos souffrances et de tout ce qu’on a reçu en héritage.

C’est être présent à ce que l’on vit pour accéder à sa vérité personnelle.

C’est se responsabiliser et se prendre en charge en ne voyant aucun autre coupable que nous même à nos problèmes.

C’est une élévation de conscience. C’est quand on sait. C’est quant à nos questions, les réponses apparaissent comme des évidences.

C’est une confiance et une foi en la vie qui nous guident malgré les difficultés et qui nous amènent à lâcher prise sur ce que nous essayons de contrôler au prix d’une dépense énergétique colossale.

C’est le travail de toute une vie… mais la spiritualité, telle que je l’entends, est l’accès vers une sérénité véritable et une autonomie émotionnelle.

La spiritualité, c’est se guérir au plus profond de son être. C’est le sens de la vie, de se découvrir et d’apprendre à s’aimer et à se respecter. Et ainsi seulement ainsi, on touche au fond de soi à ce que l’on a de plus sacré, sa part divine, sa foi inébranlable en la vie et en le fait que tout est juste et à sa place…

Nathalie MOLENDI

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